ARNAQUE AUX INDEMNITES D'OCCUPATION! Marchands de sommeil : la nouvelle arnaque aux "services gratuits" qui cache des millions

 Marchands de sommeil : la nouvelle arnaque aux "services gratuits" qui cache des millions

le 4 juin 2025 – Tandis que la crise du logement s'aggrave et que les situations de précarité se multiplient, un nouveau stratagème sordide émerge, exacerbant la vulnérabilité des personnes dans le besoin. Des individus sans scrupules, communément appelés "marchands de sommeil", affinent leurs techniques d'exploitation, allant jusqu'à loger des personnes "gratuitement contre services" pour ensuite les poursuivre en justice afin de leur réclamer des indemnités d'occupation exorbitantes. Une manœuvre d'une cruauté inouïe, qui se base sur le chantage et la menace juridique.
Le piège de la "gratuité" et l'exploitation des vulnérabilités
Le principe est simple, mais diabolique : un propriétaire propose à des personnes en situation difficile – parfois des familles entières, des travailleurs précaires, ou des individus sans solution de logement – d'occuper un bien immobilier. Ce "logement", souvent dans un état de délabrement avancé, voire insalubre, est présenté comme une aubaine : aucune quittance de loyer, en échange de menus "services" rendus au propriétaire. Ces services peuvent aller du ménage, à l'entretien du jardin, à de petites réparations, à la cuisine ou même à une forme de présence constante.
L'absence de bail écrit est la première anomalie qui devrait alerter. Mais face à l'urgence d'un toit, de nombreuses victimes se retrouvent piégées par cette offre alléchante en apparence.
Elles ignorent alors que cette "gratuité" est en réalité un subterfuge pour masquer une occupation illégale et préparer le terrain à une future extorsion.
Quand le "service gratuit" se transforme en créance fictive
Quelques mois ou années après cette installation précaire, le ton change brutalement. Le propriétaire, qui a tiré profit des "services" gratuits de ses occupants, et qui n'a engagé aucun frais lié à une location classique (pas de charges, pas d'impôts sur les revenus locatifs), brandit désormais la menace juridique. Il saisit le tribunal pour réclamer des indemnités d'occupation, prétendant que les occupants l'empêchent de vendre son bien – un bien souvent invendable en l'état.
Le comble de l'ignominie est que ces marchands de sommeil peuvent demander que ces indemnités soient "nettes d'impôts" pour ne pas être fiscalisés sur ce qu'ils cherchent à extorquer. Or, la fiscalité de l'indemnité d'occupation relève de la qualification juridique : si elle compense la jouissance d'un bien, elle est imposable comme un revenu foncier.
Le tribunal ne peut donc pas, en l'état actuel de la loi, décréter une exonération fiscale sur ce qui s'apparente à une rente locative déguisée.
Un délit lourdement sanctionné par la loi
Ce type d'agissement relève bien plus que d'une simple arnaque civile. Les marchands de sommeil encourent de très lourdes sanctions pénales. La loi française a durci l'arsenal contre ces pratiques. Il peut s'agir de délits tels que :
* La soumission à des conditions d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine.
* La mise en danger de la vie d'autrui ou l'atteinte à l'intégrité physique.
* Le travail dissimulé (pour les "services" rendus).
* L'abus de faiblesse ou l'extorsion.
Les peines peuvent aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende, sans compter la confiscation du bien immobilier. La récente loi du 9 avril 2024, dite loi "Habitat Dégradé", renforce encore ces dispositions, avec des sanctions accrues pour les bailleurs refusant d'établir un contrat de location écrit ou cherchant à dissimuler l'occupation réelle.
Que faire si vous êtes victime ?
Si vous ou une de vos connaissances êtes confrontés à une telle situation, il est crucial d'agir sans délai :
* Rassemblez toutes les preuves : Photos, vidéos de l'état du logement, témoignages, messages échangés avec le propriétaire, tout ce qui peut attester de l'occupation, des services rendus et de l'insalubrité des lieux.
* Contactez l'ADIL (Agence Départementale d'Information sur le Logement) : C'est le premier réflexe. Ces agences offrent des conseils juridiques gratuits et peuvent vous orienter vers les services appropriés.
* Signalez l'insalubrité aux autorités :
Adressez-vous au service communal d'hygiène et de santé de votre Mairie. Une procédure d'insalubrité peut être déclenchée, forçant le propriétaire à agir ou à reloger les occupants à ses frais.
* Déposez plainte : Contactez la police, la gendarmerie ou le Procureur de la République. Les agissements du propriétaire sont des délits graves qui doivent être poursuivis.
* Cherchez un soutien associatif : Des organisations comme la Fondation Abbé Pierre, la CLCV ou d'autres associations de défense des locataires sont habituées à ces situations et peuvent offrir un accompagnement juridique et social précieux.
Ne restez pas seul(e) face à ces prédateurs. La loi est de votre côté et de nombreuses structures sont là pour vous aider à sortir de cette situation d'exploitation.

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