CETTE NOTE DE JORDAN TATE SERA PUBLIEE DANS SON PROCHAIN LIVRE: MESSE NOIRE

 

NOTE DE L'AUTEUR.

Il y a quelques années j'ai été violemment agressée par un homme (Michel Pessah), qui n'était, je précise, ni mon mari, ni mon petit ami. Un être immonde que j'ai eu le malheur de croiser sur ma route, une personne dont vous avez sans doute entendu parlé si vous avez lu mon blog et vu mes posts sur les réseaux sociaux. Cet être abject a fait prendre un infarctus à mon père, dont la santé s'est dégradée par la suite.

Ce même homme est revenu me harceler à plusieurs reprises, avec un ami à lui également, menaçant aussi ma mère, frappant et sonnant derrière la porte plusieurs fois, tentant d'intimider, terrifiant mon père qui était malade à ce moment là. Je vis depuis cette agression avec un syndrome de stress post-traumatique. Mon père que j'ai perdu en 2019, m' a été arraché par cet homme, car sa santé ne se serait jamais dégradée si il n'avait pas croisé son chemin.

L'écriture est une forme d'exorcisme pour moi depuis toujours. Dans « Messe noire », vous avez sans doute pu constater à quel point ma plume s'était noircie. Les scènes de meurtres et de violence y sont nombreuses. Certes j'ai toujours été attirée par le genre horreur, et il s'agit depuis le début de mon genre de prédilection. Mais je n'avais jamais décrit des scènes de meurtres avec autant de réalisme, et de détails sanglants.

Cette agression, la perte de mon père -je ne pensais jamais à avoir à écrire ces mots- ont transformé mon esprit, jusqu'à ma création.

Et je peux vous dire que durant toute l'écriture de scènes d'assassinats que je dépeins avec tant de graphisme, c'est le visage de cet agresseur que je voyais. L'homme qui m'a arraché mon père et qui court toujours.

Je conseille à toutes les femmes qui ont subi une agression, soit sexuelle, soit psychologique, sous forme de harcèlement, soit physique, de trouver une forme d'exutoire. Imaginer que l'on tue son bourreau, que celui-ci prenne la forme de plusieurs personnages que l'on détruit avec délice, peut certainement aider.

Écrivez ce que vous ressentez, prenez son nom et mettez le en pièces, déversez votre haine tant que vous le pouvez, vous en avez le droit ! Certaines ne peuvent pas s'exprimer sous la forme artistique, mais il y a des écoutes et d'autres victimes. Vous n'êtes pas seules ! Et avant tout ne pensez jamais que vous êtes coupable !

A cet homme et à ses complices, j'espère que vous brûlerez en enfer, et cela sera sans nulle doute, le plus beau jour de ma vie.

Jordan.